jeudi 7 mars 2013

Assurance-vie : Réponse Bacquet enregistrée au Bulletin Officiel (Bofip) 20/12/2012

Rappel de la Réponse Bacquet : (AN, 29 juin 2010, n° 26231, p. 7283)

La valeur de rachat des contrats d’assurance vie non dénoués souscrits avec des fonds communs fait partie de l’actif de communauté soumis aux droits de succession dans les conditions de droit commun.
 
Avant cette réponse ministérielle, il était d'usage de considérer que l'intégralité des fonds placés sur un contrat d'assurance-vie sortait de l'actif successoral du défunt, et ainsi selon la volonté du défunt de pouvoir déposséder les héritiers réservataires (enfants, à défaut le conjoint) d'une partie de la part leur revenant, au bénéfice en général du conjoint survivant.

La Réponse Bacquet ne remet pas en cause l'intérêt d'un contrat d'assurance-vie pour l'organisation de la succession et pour sa fiscalité avantageuse, mais encourage les conseillers patrimoniaux a être attentif à la dévolution successorale des clients.

Toutefois il existe un certain nombre de précautions à prendre pour éviter que le bénéficiaire se retrouve dans une situation de "recèle successoral" : 
  • Si les fonds placés proviennent de biens propres, et non de la communauté, inclure dans la souscription une Déclaration de Remploi
  • Si l'on souhaite favoriser le conjoint survivant, il est recommandé de procéder à une adhésion conjointe en co-souscription avec dénouement au premier décès
  • Autre solution efficace, adopter une Clause de Préciput auprès d'un notaire, à intégrer dans le contrat de mariage, permettant au survivant des époux, de reprendre en nature, avant le partage, certains biens dépendant du patrimoine commun (en l'occurrence un contrat d'assurance-vie), sans devoir les imputer sur sa part.

N'hésitez pas à m'interroger pour toute précision ou conseil !

mardi 5 mars 2013

Représentation en assurance-vie : précautions à prendre sur versements après 70 ans !

Quelle taxation pour les petits-enfants?

La désignation par un grand-parent de ses petits-enfants en qualité de bénéficiaires d’un contrat d’assurance sur la vie nécessite une réflexion approfondie et une analyse globale de sa situation patrimoniale pour faire les choix les plus judicieux. Il est fréquent de prévoir la « représentation » du ou des bénéficiaires désignés des contrats d’assurance sur la vie. Cette précaution permet, en cas de décès d’un bénéficiaire désigné, que la quote-part de la prestation lui revenant au décès de l’assuré soit versée à ses enfants et non pas attribuée aux autres bénéficiaires, qu’ils soient de même rang ou nommés à défaut. Les clauses telles que « les enfants de l’assuré, vivants ou représentés » ou « les héritiers de l’assuré » sont ainsi couramment utilisées.

Position de l’administration fiscale 

lundi 4 mars 2013

Les revenus du capital : Quelle fiscalité ?

Quand l'Etat continue à nous pondre des "Usines à gaz" fiscales, voilà comment ça se présente.

La règle de base est simple et pourrait se montrer cohérente dans le cadre d'une "justice" fiscale : L'ensemble des revenus du capital est à compter de 2013 assujetti à la fiscalité progressive de l'impôt sur le revenu (progressivement 0%, 5.50%, 14%, 30%, 41% et 45%), hors prélèvements sociaux (15.5%), ainsi plus les revenus du foyer augmentent, plus la fiscalité des revenus complémentaires augmentent, avec la suppression des prélèvements libératoires à la source (qui la plupart du temps sont inférieures à la tranche d'impôt sur le revenu de 30%). 

Si la règle s'arrêtait là, les choses serait bien trop simple et l'on risquerait de s'y adapter aisément, c'est ainsi que les exceptions à la règle apparaissent :