mercredi 10 décembre 2014

Panorama des solutions de retraite anticipée

L'âge légal de départ à la retraite est désormais (jusqu'à la prochaine réforme) de 62 ans et un nombre de trimestres de cotisations à cumuler ( de 166 à 172 trimestres). Dans certains cas, il est toutefois nécessaire de travailler au-delà afin de bénéficier de sa pension à taux plein (50% sur la moyenne des 25 meilleures années de salaires).

Comment avancer son départ à la retraite ?

1) Rachat de trimestres
Pour ceux atteignant l'âge légal de départ sans avoir cumulé le nombre de trimestres nécessaires, il est possible de racheter ses trimestres manquants, mais cela reste à évaluer de près pour en mesurer l'intérêt.
Quels trimestres peuvent être rachetés ?
  1. Les années d'études ; 
  2. Les années incomplètes, du fait d'années d'activités interrompues.
Ces rachats sont plafonnés à 12 trimestres.
Toutefois ces rachats sont coûteux (à faire évaluer par l'Administration), mais peuvent présenter un intérêt fiscal non négligeable ; l'intégralité des versements sont déductibles des salaires l'année où ils sont payés, avec report possible les 6 années suivantes (en cas de déficit).

2) Faire valoir une longue carrière professionnelle
C'est le cas des personnes ayant commencé à travailler avant 16 ans, voire 20 ans.
Deux conditions :
  1. afficher une certaine durée totale de cotisations (en fonction de l'année de naissance) ; 
  2. et afficher une certaine durée de cotisations en tout début de carrière.
Bref, pour ces deux solutions administratives, il faut s'armer de courage et faire preuve d'organisation pour rassembler les preuves de carrières nécessaires à ces mesures dérogatoires.

3) Travailler moins en gagnant presque autant ... grâce au mécanisme de la retraite progressive

 Dès l'âge légal applicable à leur génération pour les personnes nées avant 1955, ou dès 62 ans pour celles nées après cette date, un salarié, un professionnel libéral ou un indépendant peut réduire son temps de travail s'il a déjà accumulé 150 trimestres d'assurance (tous régimes confondus).
Il y perdra peu, puisque la fraction de salaire « manquante » sera compensée, en grande part, par le versement anticipé d'une partie de sa pension de retraite.
Un salarié qui décide ainsi de passer d'un temps plein à un temps partiel équivalent à 3 jours par semaine (soit 60 % du temps de travail) perçoit actuellement 30 % de sa pension de retraite (voire même 40 % bientôt).
Au moment de passer à la retraite totale, les droits sont recalculés sur la base des nouveaux trimestres cumulés.

Les limites de ce dispositif intéressant :
  • L'accord de l'employeur est indispensable ; 
  • L'âge plancher pour en bénéficier est de 62 ans.

 Dans un autre article, nous aborderons les solutions d'épargnes et d'investissements en vue de la préparation de retraite.